Mon coup de gueule contre les vendeuses en magasin

Je sens qu'avec cet article je ne vais pas me faire que des amies... Mais quand j'en ai marre, j'en ai marre.

« Bonjour, je peux vous aider ? ». C’est une des phrases que je redoute le plus au monde. J'ai toujours peur de vexer si je refuse. Et quand je cède - soit pour être gentille, soit car j’ai besoin d’un petit conseil – je sors presque toujours de la boutique le sang bouillonnant de colère. Après des années de pratiques, c’est un fait : je n’ai plus confiance en les conseillères beauté.

 

Avant, je prenais les conseillères pour des sauveuses. Je pensais toujours qu’il suffisait d’expliquer son problème, et d’un coup de baguette magique, elles faisaient apparaître le produit idéal pour retrouver une peau parfaite. Sauf qu’après plusieurs mauvaises expériences, j’ai fini par me méfier de leurs conseils. Je suis devenu une autodidacte en ce qui concerne ma peau. 

Mais aujourd’hui, alors que je ne trouvais pas ce que je voulais dans les rayons de ma parapharmacie, j’ai du accepter de l’aide. Je ne demandais pourtant pas grand-chose ! Je voulais juste une crème hydratante légère pour peau sensible et mixte. J’avais un nom en tête, Sensibiafine, mais la para ne l’avait plus. J’ai passé un bon quart d’heure avec la vendeuse, et ces quelques minutes ont été la goutte d’eau de trop. 

C’est donc très irritée que j’écris cet article, pour vous expliquer pourquoi j’en ai marre !

Marre de n’être pas écoutée et comprise

Mes conditions étaient pourtant simples : « je voudrais une crème hydratante pour peau sensible, mais légère car j’ai la peau mixte, et surtout sans silicones ».  Et là, automatiquement, la vendeuse était de me refourguer la CC crème Rosaliac de La Roche Posay. Je décline l’offre poliment. Puis immédiatement, elle m’oriente vers les crèmes matifiantes anti-imperfections. Là j’ai commencé à moins l’aimer. Je ne supporte plus ces conseillères qui pensent mieux connaître ma peau que moi après l’avoir regardé deux secondes à peine. Oui, j’ai des boutons ! Et si elle avait pris la peine de demander, elle aurait su que mon problème d’acné est surtout hormonal, et que si je brille, c’est à cause d’un coup de chaud car je n’aurais pas du mettre mon manteau. Désolée madame, mais j’estime mieux connaître ma peau que vous ! J’ai nettement moins de problèmes de peau depuis que j’ai cessé tout soin anti-imperfections au profit d’une hydratation contrôlée.

Et surtout, ça m’énerve légèrement de demander une crème sans silicones, et que ceux-ci soient présents dans toutes les crèmes qu’on me propose. Non seulement elle ne connaît pas bien les produits qu’elle vend, mais elle ne prend même pas la peine de vérifier.  Donc elle se fichait complètement de ce critère.

Marre d’être jugée

Oui, j’en ai marre que sous prétexte qu’elles sont des spécialistes, elles se permettent de me prendre de haut. La conseillère d’aujourd’hui, quand j’ai refusé des crèmes siliconées après avoir examiné leur composition, aurait pu par exemple me demander pourquoi je n’en voulais pas. Au lieu de ça, elle a fait une grimace en reposant la crème. Ensuite, elle sous-entendu (et ce n’est pas la première fois qu’on me la sort celle-là) qu’un bon nettoyage était une bonne solution pour ma peau. Genre, elle sait ce qu’il se passe dans ma salle de bain tous les soirs. Je déteste ce conseil. J’ai l’impression d’être prise pour une crade. Je lui explique donc gentiment que je nettoie très bien mon visage, et d’ailleurs je viens de commencer le démaquillage à l’huile suivi d’un nettoyage doux. Il ne lui en a pas fallut plus pour redevenir « Madame je suis une professionnel et j’ai le savoir universel », et me sortir un laïus sur le fait que cela fait trop pour ma peau, que je ne devrais pas nettoyer ma peau ensuite mais juste rincer l’huile (mais bien sûûûûr ! c’est vrai que l’eau élimine parfaitement l’huile). J’ai eu envie de répliquer, lui demander si elle connaissait le layering. Mais vu qu’elle m’avait déjà échauffé, j’en préféré ne rien dire plutôt que de m’énerver. 

Marre de passer pour la cliente chiante (désolée pour le vocabulaire)

J’ai l’impression que cela gêne les vendeuses quand on est déjà un peu calée en cosmétiques. Est-ce parce que du coup elles ne peuvent pas nous vendre ce qu’elles veulent ? En tout cas, j’en ai assez de les voir s’exaspérer rapidement car je cherche un produit qui corresponde à certains critères.  Non, je ne peux pas mettre 20 € dans une crème. Non, je ne prendrais pas celle-ci car elle contient du silicone. Est-ce si désagréable d’avoir une cliente qui s’y connaît un minimum et qui sait donc ce qu’elle veut ? Maintenant, dès qu’on a quelques principes, on passe pour des emmerdeuses. 

Marre d’être déçue

Cet épisode m’a fait repenser à toutes ces fois où j’ai suivi les conseils d’une vendeuse où je lui ai fait confiance et ai acheté ce qu’elle me proposait, à tous ces achats que j’ai amèrement regrettés. Il y a eu le masque purifiant qui m’a brûlé la peau, le BB crème vraiment trop foncée pour moi, le soin anti-cernes qui assèche le contour de l’œil, tous les soins purifiants qui ont stressé ma peau, les produits hors de prix que je pensais efficaces… La liste est longue !

C’est toutes ces expériences qui font que maintenant, je sélectionne moi-même ce que je vais mettre sur ma peau. Je n’hésite pas à essayer en magasin quand un testeur est disponible, et je me renseigne énormément sur les blogs. Je n’achète quasiment plus de produits dont je n’ai pas lu quelques revues. Et je fais mille fois plus confiance en les bloggeuses qu’en les conseillères beauté qui, j’ai l’impression, veulent juste vendre.

Le bilan de cette anecdote ? Je suis allé dans une autre para qui ELLE avait Sensibiafine en rayon. 

Je m’excuse si des conseillères sont amenées à lire cet article. Non, ne sortez pas vos fourches et vos torches pour m’incendier. Je ne fustige pas toutes la profession, il m’est arrivé quelques fois de tomber sur des vendeuses très sympathiques qui ont pris le temps de parler avec moi, de me demander des précisions sur ma peau et sur ce que je voulais. Et dans ces cas-là je sors de la boutique avec le sourire, parce qu’on m’a écouté, et surtout on ne m’a pas prise pour une ignorante à qui ont me refourguer n’importe quoi.